Crise des obus
Crise des obus et obus défectueux pendant la Première Guerre Mondiale.
Début de la crise des obus
En 1914, après un mois de conflit, l’armée Française manque déjà d’artillerie et de munitions.
L’État major réclame 100 000 obus par jour pour ses fameux canons de « 75 » alors que les ateliers n’en fabriquent que 10 000.
En 1915, les techniques de combat ont changé, la guerre s’enlise dans les tranchées. L’approvisionnement en armes et en munitions au sein de l’armée Française connait une grande crise.
En effet, la guerre de position nécessite de nouvelles armes et de très grosses quantité de munitions que l’artillerie militaire Française est incapable de fournir.
Les acteurs de cette crise
La France met à contribution les industriels civils pour répondre aux besoins de l’armée :
- Wendel (Aciéries de Lorraine)
- Louis Renault
- Schneider (Creusot)
La société Renault fabrique 8,5 millions d’obus entre 1915 et 1917.
Le premier gros contrat de Citroën concerne la production d’obus, avant la fabrication de voitures. Opportunité similaire pour Peugeot et Dassault.
Obus défectueux
Le chargement d’un obus nécessite 15 phases, et le rythme de production est plus intense que jamais. Mais les ouvriers producteurs manquent de qualification. Ainsi, le pays va produire de nombreux obus défectueux jusqu’en fin 1915.
On entend par obus défectueux, des engins qui explosent mal ou qui tout simplement n’explosent pas.
Sur cette image, l’organisation interne bien visible permet de reconnaître le type d’obus. La fusée d’obus percutante et le corps à parois d’acier épais sont caractéristiques des obus explosifs Français.
Sur ces modèles, les obus sont complètement éclatés, mais la ceinture de cuivre est encore visible.
Publié par Roman Misslin le 28/04/2019 dans la rubrique « Armes ».
5 réponses
De très belle pièce je suis a la recherche de ce genre de pièce pas pour un but de collection militari mais pour une création personnelle si il y a moyen d’acquisition d’une on deux pièce .
Bonjour,
Merci pour votre commentaire. Comme nous le relatons dans l’article, certains obus étaient défectueux et sont toujours dangereux ! En effet, beaucoup conservent encore leur fusée, voire de la poudre agglomérée, donc à manipuler avec précaution. À laisser de préférence sur le terrain ou signaler à la gendarmerie pour déminage.
Bonnes fêtes de fin d’année !
Roman
Dès que l’occasion se présentera pour des pièces sans danger, c’est à dire pure ferraille, je me permettrais de vous contacter.
Joël
8.5 millions d’obus par jour , il doit y avoir une erreur .
Bonjour @pkg,
Effectivement, c’est une erreur. Les usines Renault ont produit 8,5 millions d’obus durant la totalité du conflit.
Merci