Grenades d’improvisation
Dès les premiers mois de guerre la nécessité d’utiliser les grenades dans l’attaque et la défense des tranchées parait évidente.
Les grenades dont disposent les troupes Françaises (modèle 1847-1914) sont insuffisantes. Les poilus improvisent alors des « pétards » Français à partir des explosifs à disposition.
Les « pétards » Français
Des grenades rudimentaires dites « pétards » sont composées avec des objets creux en tout genre, chargés avec des billes ou des clous.
Ces pétards sont ficelés autour d’une raquette en bois avec un manche qui permet au soldats de jeter les explosifs sur les ennemis.
Le bloc en bois est l’allumeur qui contient les deux amorces. Un choc sur le clou permet d’amorcer la système qui va allumer la mèche.
Explosif utilisé
Le système de mise à feu est très archaïque. À partir de 1915, l’explosif qui le constitue est la cheddite ou poudre 0.
La cheddite est moins puissante et plus sensible aux chocs que la mélinite, qui était employée jusqu’à présent.
En 1915, la cheddite concurrence la dynamite. L’État Français dispose de très grands stocks de cheddite, qu’elle fabrique dans ses propres usines, contrairement à la dynamite qui est de fabrication civile.
Pétards de destruction de barbelés
Nous avons retrouvé plusieurs pétards Français sur le champ de bataille du Sudelkopf. Ces modèles étaient destinés à détruire les réseaux de fils barbelés.
Ces pétards sont composés d’un cylindre de tôle roulé et riveté. Les extrémités sont bouchées par des tampons en bois.
L’allumage se fait par traction ou par mèche avec un retard de 5 secondes.
Il existe deux tailles :
- Le petit modèle de 29 cm (tôle de 13,5 cm) qui pèse 400 g,
- Le grand modèle de 41 cm (tôle de 25cm) qui pèse 800 g.
Les deux modèles contiennent de la cheddite.
Publié par Roman Misslin le 12/05/2019 dans la rubrique « Armes ».