Baïonnette Rosalie pour fusil Lebel (modèle 1886 – 1915)
Photos de plusieurs baïonnettes Rosalie que j’ai trouvé sur le « doigt » du Sudel et dans la pente devant le Sudel III. La tempête de 2000 a déraciné la totalité des sapins, mettant à jour d’innombrables vestiges qui étaient enfouis sous terre !
La baïonnette Rosalie française
La baïonnette LEBEL, appelée « Rosalie » par les Français, possède une poignée métallique avec une croisière équipée d’un quillon. Le quillon est utilisé lors des combats rapprochés pour briser la baïonnette de l’adversaire.
Cette arme ne sera jamais très utile dans les tranchées, car fixée au bout du fusil LEBEL, l’ensemble atteint une longueur de 1,83 mètres.
Trois sortes de métaux sont utilisés à la fabrication des poignées :
- La fonte
- Le laiton
- Le maillechort
Trois grandes manufactures d’armement ont fabriqué ce modèle :
- Châtellerault (MAC)
- Tulle (MAT)
- Saint-Étienne (MAS)
Modèle amélioré de baïonnette Rosalie
À partir de 1916, sur une proposition datant de 1915, la baïonnette est modifiée officiellement. Le quillon est supprimé car il est inutile et dangereux. En effet, de nombreux soldats restaient accrochés aux barbelés avec le quillon de leur propre baïonnette et mouraient sous les balles ennemies sans pouvoir se dégager.
Sur le nouveau modèle, la croisière est à angle droit, le bouton de virole ne dépasse plus. Les fourreaux se terminent par un bout rond, pour éviter que les soldats se blessent.
Ces étuis étaient fréquemment infiltrés d’eau de pluie, ce qui faisait rouiller la baïonnette. En 1916, le bout sera percé pour permettre d’évacuer l’eau.
Publié par Roman Misslin le 24/12/2018 dans la rubrique « Armes ».