1917 – Infiltrations et attaques au gaz

Au sommet du Sudel, les Français continuent de résister aux attaques Allemandes. Les bombardements incessants et la chute des températures causent des pertes importantes des deux côtés. Les Français s’infiltrent dans les lignes ennemies, alors que les Allemands observent par avion. Des attaques au gaz seront lancées au retour des températures estivales.

Déluge de feu sur le « doigt »

6 Janvier 1917 – Bombardement de toutes les positions Françaises par l’artillerie Allemande. Les attaques se concentrent sur le « doigt » du Sudel.

13 Janvier 1917 – Malgré d’importantes chutes de neige, les Allemands bombardent à partir de Rimbach-Zell.

17 Janvier 1917 – Les 210 obus Allemands qui s’abattent sur le « doigt » causent des dégâts matériels importants. 

8 Février 1917 – Un groupe de Stosstruppen (troupe d’assaut) essaie de s’infiltrer au niveau du « doigt ». Les soldats Français repoussent les combattants Allemands à coup de grenade. Cette action déclenche des échanges de tirs de mitrailleuse.

Les attaques Allemandes se font plus précises. Il semble que l’ennemi utilise des avions pour informer les tireurs sur les positions exactes des Français.

1917, un hiver redoutable

Du 15 au 21 Février 1917, les deux armées s’échangent des tirs de torpilles et d’obus de tous calibres. Durant cette période, on compte un grand nombre de morts et de blessés. Quand les chutes de neige sont trop importantes, les deux camps en profitent pour réparer les dégâts subis et pour se réapprovisionner en vivres, en matériel et en munitions. 

Le temps est gris et la neige continue de chuter sur le Front des Vosges. Les conditions empêchent toute opération d’envergure côté français, jusqu’au 27 février 1917 ; une journée ensoleillée qui permet aux Poilus de répliquer aux bombardements incessants de l’ennemi. 

Puis dans les jours suivants, le thermomètre descend à -20°C. Le front se fige, les soldats souffrent énormément du froid.

Combats aériens

11 Mars 1917 –  Les avions de reconnaissance « Albatros » de l’Empire Allemand permettent d’observer le champ de bataille depuis le ciel. Cela offre un énorme avantage à l’ennemi, qui contrôle les positions Françaises et prépare des attaques de plus en plus précises. Face à cette menace, l’armée Française engage un combat aérien au dessus du Sudelkopf.

15 Mars 1917 – Échanges de tirs avec des engins de tranchée. D’un côté, les Allemands utilisent les Minen et de l’autre, les Français envoient des Crapouillots

17 Mars 1917 – Les Français bombardent violemment les positions Allemandes. Au total, plus de 2100 obus s’abattent sur les lignes ennemies

30 Mars 1917 – Une tempête de neige exceptionnelle s’abat sur le champ de bataille. 

9 Mai 1917 – Les Allemands bombardent en continu grâce aux Minenwerfer. Les Français répondent par 3315 frappes sur les positions ennemies.

Les futurs commandos

16 Mai 1917 – Un groupe de soldats Français infiltre les lignes Allemandes et exécute toute une patrouille. Ils sont finalement éventés à coup de grenades.

27 Mai 1917 – Dans la nuit du 27 au 28 mai, les Français lancent une nouvelle action « commando » à 3h30 du matin. Les soldats avancent jusqu’en deuxième ligne ennemie. Ils tuent 8 soldats Allemands et font 8 prisonniers. Les patrouilles constatent que les premières lignes Allemandes sont totalement bouleversées grâce au tirs de nos artilleurs.

4 Juin 1917 – Les Allemands envoient 183 torpilles sur le Molkenrain.

14 Juin 1917 – Alors que les Allemands concentrent toujours leurs attaques sur le « doigt » du Sudel et lancent 60 torpilles sur le sommet, les Français répliquent par 70 Crapouillots sur les positions Allemandes du Sudel.

25 Juin 1917 – Les échanges d’obus continuent. Grâce à un ballon captif situé à Pulversheim, les Allemands exécutent des tirs précis. Ainsi, 200 Minen s’abattent sur le « doigt » du Sudel. Dans la même journée, les Français envoient près de 250 obus sur les positions allemandes du Sudel.

29 Juin 1917 – Des troupes Allemandes viennent en renfort. Leur travail permet de fortifier et d’électrifier les protections, pour empêcher les « commandos » Français de s’infiltrer dans les points de contrôles.

Attaques au gaz

Le retour des températures estivales permet aux deux camps de rebâtir leurs positions. Durant le mois de juillet 1917, l’intensité des combats va diminuer, mais les affrontements ne cesseront pas sur la montagne du Sudel.

La première alerte au gaz est lancée le 25 août 1917 dans le secteur du Sudelkopf. Les protections contre les attaques au gaz sont rudimentaires. Les armées travaillent constamment sur l’amélioration des masques à gaz au cours du conflit.

10 Novembre 1917 – Les tentatives de coup de mains s’enchainent depuis le mois d’août, sans résultat des deux côtés. L’artillerie Allemande se réveille et tire plus de 2450 obus sur le sommet du Sudel depuis le Vieil Armand. Un certain calibre de « 210 » cause de gros dégâts sur les lignes Françaises.

16 Novembre 1917 – Une patrouille Française relève du côté ennemi la construction de nouvelles tranchées de part et d’autre du « doigt » du Sudel.

2 Décembre 1917 – Une patrouille Allemande tente d’infiltrer les positons du « doigt ». Les Français parviennent à repousser l’ennemi.

3 Décembre 1917 Les Allemands bombardent massivement au gaz pendant la nuit. Entre minuit et 4h du matin, 1800 obus s’abattent sur le sommet du Sudel. Un vent violent vient disperser le gaz au grand dam des Allemands.

Déluge de neige et de torpilles sur le « doigt » du Sudel

19 Décembre 1917 – Une grosse tempête de neige s’abat sur le Front des Vosges.

22 Décembre 1917 – Environ 60 torpilles tombent sur le « doigt ». Quelques obus de 105 au gaz éclatent avec un faible bruit à 40 mètres au dessus du sol. Les soldats Français sont bien entrainés en cas d’attaques au gaz. En voyant l’énorme nuage bleu toxique tomber sur leurs positions, ils enfilent leurs masques à gaz avant que la zone ne soit complètement enfumée. Il y aura tout de même 21 intoxiqués.

31 Décembre 1917 – Les Allemands tentent à nouveau de s’introduire sur le « doigt » et sur Sicurani. Cependant, les soldats Français arriveront à disperser toutes les patrouilles à coup de fusil.